Fais silence et écoute-moi

Publié le par Fédérations des Églises Africaines de Suisse

images2 (3)Dans ce monde où il est bon de tendre l’oreille à beaucoup d’échos, où il est respectable de faire preuve d’ouverture d’esprit et de discourir sur de nombreux sujets, et ce même au sein de la chrétienté, Dieu dit à chacun de ses enfants: « Fais silence et écoute-moi ».

Que de fois ne venons-nous pas devant le Grand Dieu avec un flots de paroles ! Nous nous tenons devant Lui, par la foi, mais nous ne recherchons pas réellement un dialogue, nous ne venons pas toujours pour l’écouter et être enrichi de ses paroles qui sont «vérité et vie».

En fait, nous nous écoutons parler de Lui, nous sommes pleins de notre faible connaissance de Lui et des choses révélées, mais nous n’avons plus de place dans notre vie pour l’écouter. Le bruit est autant en nous qu’à l’extérieur, que dans ce monde tumultueux.

Or, la voix du Seigneur Jésus se fait entendre parmi tout ce brouhaha.

« Venez à l’écart … et réjouissez-vous de la vraie grâce dans laquelle vous êtes, et non principalement dans ce qu’il vous a été donné d’accomplir pour moi. Vous avez beaucoup parlé, maintenant écoutez plutôt ce que j’ai à vous dire. »

Marc 6:30-32 ; Luc 10:17-20

Ne soyons pas comme Samson qui dans l’élan de son combat, de sa mission, a oublié de s’abreuver aux eaux de la grâce (Juges 15:15-19). La victoire est grande et pourtant il défaille! Il s’est desséché et voit son énergie s’évanouir. l'Eternel lui indique alors un rocher d’où jaillira, après que Dieu le fendit, les eaux de la vie.

Ce « rocher » c’est Christ. Il a été frappé pour notre salut. Et par son sacrifice, les eaux de la grâce ont jailli en vie éternelle pour tous ceux qui lui ont ouvert leur coeur.

Nous prenons régulièrement l’exemple de Marie de Béthanie (Luc 10:39) pour nous encourager les uns les autres à nous mettre aux pieds du Seigneur Jésus afin de l’écouter. Mais ne sommes-nous pas plutôt comme les disciples qui regardaient à eux-mêmes et se raisonnaient pour savoir qui était le plus spirituel, qui en ferait le plus pour le Seigneur?

Alors qu’ils l’appellaient « Rabboni », ont-ils, comme nous-mêmes, vraiment écouté ses paroles?

Ne leur jetons pas la pierre! Combien de fois sommes-nous devant le Seigneur Jésus dans le silence afin être étreint par son amour, et pour laisser l’Esprit de Dieu nous apporter ce qui est à Christ au travers de la méditation des Saintes Ecritures?

Dans ce silence, à l'écart des vains bruits de ce monde et de nos propres raisonnements, nous sommes introduits dans la sphère de l’Amour de Dieu, dans le royaume du Fils de son Amour.

Il n’est dès lors plus de mots pour exprimer l’adoration qui remplit notre coeur par l’Esprit.

Ne cherchons pas plus loin la raison de notre inconstance, de notre vie faite de hauts et de bas, où moments de communion avec le Père et le Fils et périodes tristes et sombres d’éloignement se succèdent tour à tour.

Après avoir écouté et avoir été enrichi de la présence de Dieu, nous oublions de revenir constamment à cette source divine de toutes bénédictions, et sans laquelle notre vie s’assèche et notre foi devient aride.

Disons plutôt avec le Psalmiste:

Dieu! tu es mon Dieu; je te cherche au point du jour; mon âme a soif de toi, ma chair languit après toi, dans une terre aride et altérée, sans eau, voir ta force et ta gloire, comme je t'ai contemplé dans le lieu saint. Car ta bonté est meilleure que la vie; mes lèvres te loueront. Ainsi je te bénirai durant ma vie, j'élèverai mes mains en ton nom. Mon âme est rassasiée comme de moelle et de graisse, et ma bouche te louera avec des lèvres qui chantent de joie. Quand je me souviens de toi sur mon lit, je médite de toi durant les veilles de la nuit; Car tu as été mon secours, et à l'ombre de tes ailes je chanterai de joie. Mon âme s'attache à toi pour te suivre, ta droite me soutient.
Psaume 63

Oh! bien sûr, nous connaissons de tels passages de la Bible et d’autres. Nous les citons, nous parlons et nous en parlons, nous tendons l’oreille de tous côtés, et nous en oublions de venir aux pieds du Seigneur Jésus pour entendre ce qu’Il a à nous dire, ses communications intimes.

Comment se fait-il que nous avons parfois si peu de cette force qui vient d’en-haut? Ne sommes-nous pas trop souvent las et fatigués du chemin?

Et pourtant Dieu nous donne cette merveilleuse promesse:

Mais ceux qui s’attendent à l’Eternel renouvelleront leurs forces; ils s’élèveront avec des ailes, comme des aigles, ils courront et ne se fatigueront pas, ils marcheront et ne se lasseront pas.
Esaïe 40:31

Dans le verset suivant, en Esaïe 41:1, et sans entrer dans sa portée prophétique, Dieu nous dit de faire silence, de nous approcher … et ensuite de parler.

Voilà la clé pour renouveler nos forces; nous approcher, écouter et ensuite parler et non l’inverse!

Alors nous pourrons être « touché » par Dieu, et Il mettra ses paroles dans notre bouche (Jérémie 1:9). Il touchera nos lèvres impures (Esaïe 6:5-7) tant il est vrai qu’il y a transgression dans la multitude de nos paroles (Proverbes 10:19).

Dieu connaît nos paroles avant que nous les prononçons (Psaume 139:4) car Il lit dans nos coeurs. Que ceux-ci soient occupés de la Personne bénie et adorable du Seigneur Jésus Christ afin que notre adoration déborde et que notre bouche témoigne et parle pour Lui.

L’adoration peut être et doit être également un culte silencieux, une reconnaissance qui remplit tout notre être.

Etre à tes pieds comme Marie,
Laissant les heures s'écouler
Dans un silence qui s'oublie,
Jésus pour te laisser parler.

Etre à tes pieds dans la tristesse,
Trouvant, pour toutes mes douleurs,
Ta sympathie et ta tendresse,
Ta bonté qui tarit mes pleurs;

Sur tes pieds saints, à ta louange,
Répandre, ô Sauveur méprisé,
Le parfum pur et sans mélange
D'un vase d'albâtre brisé;

Culte béni d'un coeur qui t'aime,
Encens dont le ciel est rempli,
Gardé pour le moment suprême
De ton sacrifice accompli ...

Ah! qu'à tes pieds, Seigneur, je reste,
Et, qu'ici-bas, ma faible voix
Exalte, unie au choeur céleste,
Le Fils de Dieu mort sur la croix!

Hymnes et Cantiques n°134

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Sébastien

Publié dans Reflexions liturgiques

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